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LE SAMEDI... C'EST PERMIS!!


JOUIR! (Gérard Kikoïne, 1978)...
Plusieurs séquences anthologiques.
Celle du magasin de vêtements, où les mannequins s'animent et violent Alice, évoque presque le terrifiant sketch d'Asylum (Roy Ward Baker, 1972) par sa soudaineté fantastiques et ses éclairages agressivement colorés - peut-être un hommage à Six femmes pour l'assassin (Mario Bava, 1964).
Celle de la rencontre avec Mireille s'ouvre par une sodomie stupéfiante, se poursuit comme un drame psychologique aux dialogues oscillant entre la forme littéraire et le roman pour presse du coeur, et se conclut par la révélation du personnage de Toni, mystérieusement incongru et inquiétant.

Celle de la masturbation "téléphonée" avec éjaculation sur l'écouteur, filmée en clair-obscur contrasté (première manifestation de la possession d'Alice par l'âme de sa sœur) montre Frédéric, l'époux, comme un homme fasciné, consentant, et surtout impuissant à modifier le cours des évènements.

Les frasques de Norma baignent dans un climat onirique constant.
Les rencontres engendrées par l'enquête de Frédéric brossent un étrange portrait en creux de la société française de 1977, de sa vie quotidienne jusqu'à son climat psychique et politique. Les fragments de vie quotidienne du couple écrivain/vendeuse: le dîner avec l'éditeur, le petit-déjeuner, etc. Violence, réalisme, onirisme, roman-photo, comique et ironie mordanceront intelligemment intégrés tout du long.
Le casting impeccable a le mérite de révéler les talents dramatiques des acteurs pornos de l'époque. 

Les effets de style (passage au flou de l'arrière plan au premier plan, profondeur de champ, caméra subjective, filtres collés, contre-jours, très longues focales, grands angles, travellings latéraux percutants en légère ployé, etc.) sont parfaitement dominés et servent le récit au bon moment.
La conclusion en forme de chute (aux deux sens du mot, bien sûr) rappelle la nouvelle policière et criminelle classique traitant de la folie. Le budget permet effectivement de nourrir le film en arrière-plans multiples, en personnages secondaires (le psychédélique psychiatre, dont la bibliothèque s'orne d'une Erma 22LR copiée du M16A1 américain; le garagiste, ancien loubard caricatural), en décors variés, de monter soigneusement la musique.

Le thème du double (qui sera d'ailleurs repris par Kikoïne dans Bourgeoise et pute) a ici une résonance psychanalytique, certes parodiée par une outrance volontaire et ironique, mais tout de même bien présente (cf. Ernest Jones, La Vie et l’œuvre de Sigmund Freud, PUF, 1961, Tome II, p.335).
Le scénario de Lansac ose emprunter à ceux d'Hitchcock et Welles et, surtout, ose se réapproprier leur fonctionnement dramaturgie grâce à une esthétique autonome, pleinement originale et convaincante.
(FM in Le Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques, p.585) 




JOUIR!
aka CONTRAINTES PAR CORPS : 2 SŒURS LUBRIQUES


France / 1978
Réalisation : Gérard Kikoïne
Scénario : Claude Mulot (comme Frédéric Lansac)
Photographie : Jean-Jacques Renon
Montage : Gérard Kikoïne
Avec : Morgane, Patrice Chéron, Alban Ceray, Diane Dubois, Cathy Stewart, Dominique Aveline, Claude Janna, Michel Tureau, Daniel Bellus, Jean-Louis Vattier, Guy Royer...


IMDb 








Mariée et heureuse, Alice est subitement jetée dans un univers d'angoisse érotique. L'esprit de sa sœur défunte, une débauchée, semble la posséder. A moins qu'elle ne soit victime d'une diabolique machination.







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