

Bref, après tant d’égarement, opérer un retour aux sources semble salutaire aussi nous pencherons nous sur le métrage original, sorti à la fin de l’âge d’or du porno, du temps ou les tournages sur pellicules et les scénarios, fussent ils minimalistes, céder peu à peu le pas à la vidéo, au « all sex » et au gonzo amateur.
L’intrigue de ce premier TABOO est simple mais tout à fait correcte pour du X. Elle présente une femme nommée Barbara Scott (jouée par la belle et très naturelle Kay Parker à l’impressionnante poitrine) âgée d’environ 40 ans, laquelle vient d’être plaquée par son mari qui lui reproche son manque d’enthousiasme au lit. Barbara décide de se trouver un travail tandis que son fils, Paul, envisage d’arrêter l’école. Mais rien ne se passe comme prévu, Barbara refusant les avances de son patron avant de s’enfoncer dans la solitude, au grand dam de sa meilleure amie, la très délurée Gina. Bien qu’il ait une petite amie peu farouche (laquelle a une copine tout aussi gironde), Paul se sent en outre de plus en plus attirer par sa mère. Jusque quand vont-ils résister à la tentation ?
TABOO décline un scénario plus consistant que de coutume et aborde frontalement (mais de façon assez innocente) le thème de l’inceste. Kay Parker offre d’ailleurs une composition très convaincante, y compris dans les passages dramatiques où elle se laisse aller à la culpabilité suite à une première relation sexuelle avec son fils. L’actrice, qui fut une des grandes stars du hard des années 80, associe un naturel charmant, un corps superbe (sans le moindre recours à la chirurgie) et d’authentiques capacités d’actrice, bien mises en valeur par un métrage allant au-delà de la simple enfilade de passages osés.
Si le thème incestueux peut rebuter certains, TABOO se place résolument dans le domaine du fantasme (comme en témoigne les séquences chaudes et amusantes où intervient Gina, une sorte de psy vivant un ménage à trois des plus stimulants) et ne cherche nullement à provoquer la discussion ou à mettre le spectateur mal à l’aise. La progression de l’intrigue s’avère toutefois finement étudiée et le rapprochement entre Kay Parker et Mike Ranger (qui incarne son fils même si il parait âgé une bonne trentaine d’années) se fait de manière très plausible et aboutit à une séquence incestueuse à la fois perverse (par le thème abordé) et sensuelle (par la qualité de la mise en scène).

Avec son casting classieux, sa réalisation compétente, sa musique sympathique, son scénario plus travaillé que de coutume et ses scènes porno à la fois sexy et romantiques, TABOO (ou LA BELLE MERE PERVERSE, un titre français plutôt inadéquat peut-être choisi pour éviter la polémique ?) a bien mérité sa place au sein des grands classiques de l’âge d’or du genre, avant l’inévitable déclin et la surenchère dans la vulgarité.
Même si sa réputation (certains le considèrent carrément comme « le plus grand film porno jamais tourné ») semble quelque peu usurpée, TABOO demeure une vision plaisante et marque d’une pierre blanche l’histoire du cinéma X. Conseillé !
TABOO
AKA LA BELLE-MÈRE PERVERSE
États-Unis / 1980
Réalisation : Kirdy Stevens
Scénario : Helene Terrie
Production : Helene Terrie
Musique : Don Great
Photographie : Guy Nicholas
Montage : Kirdy Stevens
Avec : Kay Parker, Dorothy LeMay, Mike Ranger, Miko Yani, Juliet Anderson, Tawny Pearl, Jesse Adams, Don Fernando, Lee LeMay, Turk Lyon, Brooke West...

Barbara se retrouve alors seule à la maison avec son beau-fils Paul. Prise alors d'une véritable passion pour le beau jeune homme, Barbara tente d'oublier cet amour impossible et rencontre d'autres hommes, dont son patron avec qui elle essaie de s'entendre, mais en vain.
L'image de Paul sans cesse dans son esprit l'obsède.
De son côté Paul n'est pas insensible aux charmes de sa belle-mère, quoique batifolant volontiers avec les jeunes filles de son lycée, le désir de se rapprocher de Barbara se fait de plus en plus pressant.
Les deux êtres résisteront-ils longtemps à la tentation de cet amour interdit?
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